e débat, qui devait se tenir mardi soir 24 octobre, est consacré aux questions de société et aux institutions. Aura-t-il un peu plus de relief que le premier débat sur les questions économiques et sociales ? Il promet en tout cas d'être plus animé, les candidats à l'investiture socialiste ayant cette fois-ci des positions qui divergent sur plusieurs points.
Les "jurys de citoyens". Ségolène Royal a déclenché une vive polémique en proposant, dimanche, la création de "jurys de citoyens" pour évaluer l'action des élus. Dominique Strauss-Kahn a rejeté l'idée : "Généralisons les comptes rendus de mandats, mais pas de jurys populaires." Et le fabiusien André Laignel a jugé que cette proposition se situait "dans la veine de l'antiparlementarisme le plus sommaire".
Les jeunes délinquants. Le 31 mai, à Bondy, Ségolène Royal avait suggéré de placer d'office les mineurs délinquants dans des internats ou des établissements à "encadrement militaire". Dominique Strauss-Kahn avait aussitôt raillé sa rivale : "On a un Sarkozy dans le pays, ce n'est pas la peine d'en avoir deux." De leur côté, les fabiusiens avaient dénoncé la dérive droitière de Mme Royal.
Les institutions. Laurent Fabius veut renforcer les pouvoirs des députés. Pour sa part, Ségolène Royal défend la démocratie participative, et propose notamment d'instaurer un référendum d'initiative populaire. Quant à Dominique Strauss-Kahn, il souhaite renforcer le rôle du président de la République, qu'il ne veut pas cantonner à une fonction d'arbitre.
Mais au-delà de ces points de désaccord, les règles du débat télévisé restent les mêmes : les candidats ne peuvent ni se répondre, ni s'interpeller directement. Les chaînes parlementaires, LCI et France-Culture diffuseront en direct ce deuxième débat, à 20 h 30.
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